Association Edouard André (1840-1911)

Les jardins ont longtemps été considérés comme l'accompagnement des demeures et, à ce titre, ont été moins protégés et même moins étudiés.

Il faut donc se réjouir que le service Patrimoine et Inventaire de la Région Centre-Val de Loire intègre progressivement les jardins dans ses fiches construites selon la méthodologie mise au point depuis 1964 par les service de l'Inventaire et adaptées pour les jardins avec un important travail sur les termes notamment.

Et se réjouir plus encore que Charlène Potillion, chercheuse associée à l'Inventaire Centre Val de Loire, et en charge de ces questions au sein de l'Association des Parcs et Jardins en Région Centre, ait récemment achevé celle consacrée au parc Edouard-André, l'ancienne demeure du concepteur et de ses descendants. Edouard André avait envisagé son jardin comme un laboratoire en plus d'être un lieu familial de retrouvailles. Allez redécouvrir ce dernier en lisant la présentation de l'Inventaire qui lui est consacré ou même sa fiche dans la base.

Sonia Berjman partage généreusement dans un ouvrage tout juste paru et mis en ligne ses recherches de longue date sur Édouard André en Amérique du Sud et Centrale et dans ses relations avec l'Amérique du Nord.

Issu de ses recherches et de nombreux échanges avec différents chercheurs, l'ouvrage est très illustré et nous replonge - en espagnol - dans la modernité des apports d'Édouard André aux villes et jardins d'Amérique du Sud, dans ses voyages en Amérique centrale et aux Etats-Unis.

Sonia Berjman a effectué ses recherches en Amérique du Sud et mené à bien un doctorat à Paris 1 sous la direction de Daniel Rabreau.

a télécharger : https://repositorio.cpau.org/items/show/2567

Nous partageons avec plaisir une belle nouvelle, l'obtention par le jardin du Musée Masséna du label Jardin remarquable, ce printemps.

Ce label reconnait l'intérêt de la composition pensée par Edouard André en 1899 pour le prince de Masséna, le long de la mer à Nice. Dans cette villa devenue Musée municipal dès 1919, la qualité et le plaisir de la promenade ont été maintenus malgré les transformations successives, et l'entretien soigneux, l'un des motifs pour donner la distinction du label, a permis que les ambiances paysagères demeurent fidèles à la volonté initiale : malgré le petit espace, le jardin articule une partie régulière et une partie paysagère, laquelle fait la place belle aux plantes exotiques si prisées sur la Côte d'Azur. Décerné pour cinq ans par un jury composite sous l'égide du préfet et de la Direction régionale des affaires culturelles de PACA, le label est la reconnaissance d'un travail sur la longue durée pour faire de ce jardin maintenant ouvert au public un lieu qui continue de dialoguer avec la demeure comme avec la ville.

Bravo à la ville de Nice ! n'hésitez pas à faire un crochet pour arpenter ses allées et voir un pur exemple de style mixte tel que le recommandait Edouard André !

Notre présidente et fondatrice s'est récemment vu remettre la médaille de la ville de La Croix-en-Touraine par madame la Maire, en remerciement de tout son investissement autour de la figure d'Edouard André, mais aussi comme présidente du jumelage entre la Croix et Birstonas, commune en Lituanie, pays où se trouvent quatre parcs réalisés par le paysagiste, 3 parcs près de Trakai (Uzutrakis à Trakai, Lentvaris, et Traky Voke) et un à Palanga.

Bravo Florence, et vive les jardins qui font voyager !

En 2001, nous avions publié un ouvrage collectif issu d'un collloque international organisé à Tours, Édouard André, un paysagiste botaniste sur les chemins du monde. Les Éditions de l'Imprimeur avaient fait un magnifique travail éditorial de ce travail publié sous la direction de Florence André et Stéphanie de courtois

À l'occasion de récents déménagements, nous avons retrouvé une caisse d'ouvrages et sommes heureux de vous faire bénéficier de cette production qui rassemblait des auteurs reconnus et demeure un ouvrage de référence. En voici le sommaire :

Edouard André, un paysagiste botaniste sur les chemins du monde

Florence André                         A mon arrière-grand-père…

1.     Edouard André, un homme sensible

1 - Monique Mosser                 "Cette aimable manifestation de l'esprit humain" : Edouard André et la vision de l'histoire des jardins.

2 - Stéphanie de Courtois         Edouard André et la société de son temps.

3 - Luisa Limido                       Jean-Pierre Barillet-Deschamps, maître d'Edouard André.

4 - Florence André                   Le parc de Lacroix, jardin autobiographique.

5 - Phyllis Andersen                 “Mon cher ami” : l’amitié entre Édouard André, Charles Sprague Sargent et Frederick Law Olmsted.

2.     L’amour et la science des plantes

1 - Yves-Marie-Allain              Edouard André et la nomenclature botanique

2 - Daniel Lejeune                  Le voyage en Amérique Equinoxiale (1875-1876).

3 - Gilles Denis                       Edouard André en Amérique du Sud, du voyage naturaliste à l’art paysagiste.

4 - Janine Christiany               Echanges et relations amicales entre Edouard André et William Robinson

5 - Nadine Villalobos               Edouard André et l'invention du concept de roseraie

3.     Grands parcs et systèmes de villes

1 - Adrian Wikeley                   Réflexions sur l'histoire et la réhabilitation de Sefton park à Liverpool.

2 - Marc Schoellen                   L'œuvre d'Edouard André au Grand-Duché de Luxembourg.

3 - Alix Audurier Cros               Le Champ de Mars, une œuvre d'Edouard André à Montpellier (1896-1900).

4 - Sonia Berjman                    L’influence d'Edouard André sur les espaces verts publics de Buenos Aires.

5 - Margarita Montanez             Le plan André pour Montevideo : projets et réalisations.

4.     De la tradition à l’invention, les types du jardin privé

1 - Adeline Hamon                   Eléments pour une histoire des parcs agricoles et paysagers en France au XIX^e siècle : l’apport du Comte de Choulot.

2 - Christine Toulier                 Autour de Baudry, un parc Edouard André en Touraine.

3 - Barbara de Nicolaÿ             Edouard André au Lude.

4 - Florence Hopper-Boom        Le parc de Weldam en Hollande.

5 - Ivanna Stoyanova               Euxinograd, au bord de la Mer Noire, en Bulgarie.

6 - Regimentas Pilkauskas        Les travaux d’Edouard André et l’architecture des jardins en Lituanie.

7 - Antanas Sabeckas               Les plantations du parc de Palanga en Lituanie : les choix d’Edouard André.

8 - Marie Bonhomme                Edouard André et l’art des jardins japonais.

5.     L’invention d’une profession

1 - Louis-Michel Nourry           Denis et Eugène Bühler.

2 - Jean-Pierre Bériac              Le Breton en Bordelais.

3 - Ernest Boursier Mougenot   Autour d'Octave Godard et des jardins d'Edouard André sur la Côte d'Azur.

4 - Alain Durnerin                    Les débuts difficiles de l'enseignement de l'horticulture et du paysage en France.

L'ouvrage est disponible auprès du siège de l'association à Bléré au prix de 15 euros (nous écrire), ou bien port compris au prix de 24 euros !

qu'on se le dise !

Nous continuons notre série sur les plantes dédicacéces à Edouard André. Aujourd'hui, une clématite

Clematis Jackmanni ‘Madame Edouard André’

Cette variété de clématite fut obtenue par le pépiniériste Baron-Veillard à Orléans en 1892.

La fleur est de couleur lie de vin, les étamines sont jaune-crème. Elle fleurit à partir de mai et remonte jusqu’en septembre.

Il est plus facile de la trouver en Angleterre qu’en France, où on la trouve auprès des pépinières Javoy, près d’Orléans, qui la reproduisent et la commercialisent.

Grâce à notre ami et adhérent Gilbert Flabeau, nous avons redécouvert des plantes dédiées à Edouard André. Les recherches datent de 2014, nous les publions néanmoins pour que les amateurs continuent de les cultiver  !

Aujourd'hui, la pivoine

Paeonia lactiflora ‘Edouard André’

Cette pivoine herbacée fut hybridée par Etienne Méchin horticulteur à Chenonceau en 1874. Cela fait 140 ans qu’elle est cultivée en France.

Fleur globuleuse, rouge cramoisi foncé, ombré noir, à reflets métalliques, étamines jaune d’or, magnifique coloris brillant, Fleurs doubles, floraison hâtive. La floribondité est exceptionnelle. Les tiges sont solides. Hauteur 90 cm.

C’est une pivoine intéressante à planter dans tous les jardins.

Facile à trouver dans le commerce, les pépinières Rivière qui se trouve dans la Drôme et les pépinières Tricot qui se situent à Orléans la commercialisent.

Nous sommes heureuses de relayer la sortie d'un ouvrage auquel nous avons contribué. A la suite de l'exposition de l'automne 2022, un ouvrage qui permettra de déccouvrir cette figure majeure de l’art des jardins et du paysage en Belgique qu'est Jules Buyssens (1872-1958).

La préparation de l'exposition a donné lieu à un véritable travail de recherche mené dans un efficace comité scientifique, au sein duquel nous avons naturellement creusé les relations entre Édouard André et Jules Buyssens, grâce à des travaux dans les archives de Gand, à des archives inédites déposées dans le fonds du CIVA et aux archives familiales. Chaque auteur ayant ainsi apporté des éclairages nouveau et précis, l'ouvrage Jules Buyssens et le Nouveau Jardin Pittoresque est le premier livre de référence sur cet architecte-paysagiste

Après une longue formation internationale qu’il termine comme chef de bureau chez Édouard André à Paris, il conçoit plus de mille projets en Belgique et dans une dizaine de pays européens (France, Russie, Suisse, Pays-Bas, Monaco, Pologne, Lituanie). Initiateur du mouvement et de la revue Le Nouveau Jardin Pittoresque, il fut également architecte paysagiste de la Ville de Bruxelles (1904-1937) et responsable des aménagements paysagers de l’Exposition universelle de 1935 à Bruxelles sur le site du Heysel.

https://civa.brussels/fr/produits/jules-buyssens-et-le-nouveau-jardin-pittoresque

 Jules Buyssens et Le Nouveau Jardin Pittoresque, Bruxelles, CFC éditions - CIVA, 2023.
Sous la direction de Eric Hennaut et Ursula Wieser Benedetti. Préface de Philippe Nys.
Auteurs: Florence André, Jean-Marie Bailly, Claire Billen, Odile De Bruyn, Stéphanie de Courtois, Eric Hennaut, Michael Jakob, Philippe Nys, Anne-Marie Sauvat, Ursula Wieser Benedetti. Relecture scientifique : Herman van den Bossche

Nous sommes heureux de vous partager un article écrit par Bruno Boff, jardinier, et adhérent de la première heure de notre association sur la figure de Léonce de Lambertye (1810-1877), correspondant important des jeunes années d'Édouard André qui écrira de lui : "c'est un des hommes que j'ai le plus vénérés et aimés. C'est un ami de dix-huit ans" (L'Union, 1877)

L'auteur, avec sa connaissance de la flore et de l'histoire des recherches sur les plantes, approfondit les relations que les deux hommes entretinrent autour des plantes à feuillage ornemental, au moment où Edouard André est en charge des collections du Fleuriste municipal de Paris, alors à La Muette, puis lors de ses voyages et propres recherches. Ce portrait donne un écho du foisonnement de l'horticulture parisienne et française, des variations du goût en matière de fleurissement, et de l'extraordinaire technicité des cultures, dans un mouvement de recherche permanent. Il s'agissait aussi de former les professionnels, et Lambertye fut de ceux qui, d'ouvrages en fermes-écoles, eut à cœur ce partage et la diffusion.

A l'heure où Roland Garros bat son plein, une manière d'attirer l'attention sur le savoir-faire toujours renouvelé des jardiniers du Fleuriste !

Nous vous laissons découvrir l'article de Bruno Boff in extenso, Leonce_de_Lambertye__aristocrate_de_l_horticulture_francaise, à la découverte des Solanum, Cannas et autre Wigandias

L'article a paru dans le numéro 118 Hommes et Plantes  à l'été 2021. Nous remercions le CCVS (Conservatoire des Collections végétales spécialisées) de nous avoir donné l'autorisation exceptionnelle de reproduire cet article. Vous retrouverez ses missions et actions : https://www.ccvs-france.org/, et pouvez vous abonner ici à cette revue trimestrielle.

Florence André se fait l'écho de la conférence du 17 mars dernier d'Aline Lemonnier Mercier au centre de recherche historique de la ville du Havre:

"Montgeon, de la forêt royale au parc de promenade"

Cette conférence a mis en relief l'évolution de la forêt de Montgeon, surplombant la ville du Havre, avec la séparation de la forêt en deux parties distinctes, l'une, restant boisée, achetée par la ville en 1902-1903, en devenant le poumon vert, l'autre, défrichée en vue de créer un quartier étendu, sur l'impulsion des frères Dubosc, puis de l'architecte William Cargill. Ce dernier, après avoir acquis le foncier, agit en tant qu'urbaniste en traçant les lots et les vendant peu à peu à des particuliers en 1910. En parallèle, a été décrit le travail de l'architecte-paysagiste René-Edouard André qui a été pressenti à cette même période  afin de concevoir et organiser  les circulations intérieures et les abords  de la partie boisée, afin d'aménager les différents espaces sportifs, et de relier l'ensemble à ce nouveau quartier et à la ville du Havre proprement dite. Le projet de René-Edouard André n'a pu être totalement réalisé, suite aux aléas de la première guerre mondiale et aux restrictions budgétaires subies par la ville mais il en reste l'impression générale d'un dessin ample et harmonieux.

© AM Le Havre